Kilomètres: 150km, Pédalage: 7h30, Moyenne: 20,01km/h, Vitesse max: 41,81km/h, Camping: 5 €
Lever vers 6h. Petit déjeuner et tout le tintouin. Dernières vérifications, et... manque de bol, le pneu arrière touche le garde-boue sur les côtés. Certainement à cause de l'antivol qui appuie dessus. Je démonte la roue et remonte le garde-boue, mais ça touche toujours un peu. Je tords les fixations en forçant pour l'éloigner le plus possible. Au final ça ne touche plus, mais c'est limite. Les pneus en 57 sont tout de même un peu trop larges. Total, le départ ne se fait que vers 8h30.
Il fait frais, et le soleil est au rendez-vous. J'ai beau être passé 100 fois par ce bout de la Loire à Vélo, j'ai envie de m'arrêter toutes les 5mn pour prendre une photo. La lumière donne une apparence nouvelle à ces paysages d'automne. C'est une belle journée qui s'annonce!
Un problème tout de même, quelques kilomètres après Villandry. Un bout de silex taillé comme un fer de lance s'est enfoncé dans le pneu avant. Je l'extirpe à l'aide d'une lame de couteau... et j'écoute attentivement. Pas le moindre soupçon de « pchit » :-) Par contre le pneu avant est déformé, et je sens un choc en roulant. Il faudra que je vérifie en rentrant si c'est dû à un saut de jante, ou juste à une déformation du pneu. Pas très agréable de se prendre ces à-coups dans les bras, mais il faudra faire avec.
J'ai déjà fait le trajet Tours - Saumur quelques fois, et je le connais par cœur. Je décide donc, contrairement à d'habitude, de suivre scrupuleusement le tracé de la Loire à Vélo une fois arrivé à Candes-St-Martin. Et là, jolie surprise. Moi qui ne connaissais que la D751 sur ce tronçon, je passe par des petits chemins en rasant les falaises. Une côte à 18%, que je prends en danseuse, vient me rappeler que les coteaux du saumurois sont perchés sur les hauteurs :-) Magnifiques étendues de vignes sous le soleil de midi.
Puis c'est l'arrivée à Souzay-Champigny par les petites routes, et la traversée de ses habitations troglodytes. Visite dans la fraîcheur des pierres de tuffeau. Ils ont eu la bonne idée d'aménager un coin pique-nique niché dans la falaise. Très agréable. Même la petite fontaine d'eau potable répond à l'appel!
Après la pause sandwich, je repars tranquillement vers Saumur par les bords de Loire. Très peu d'eau en cette période de l'année. Des bras entiers sont asséchés, ressemblant à de longues plages désertes.
Jusqu'à mon point de chute à Bouchemaine, au sud ouest d'Angers, le trajet est magnifique. Je traverse des champs de maïs colorés par l'automne, des forêts, des prés pleins de chevaux ou de vaches; je prends les bords d'un lac un peu avant Gennes, puis c'est de nouveau les bords de Loire.
À partir de St-Mathurin-sur-Loire, j'emprunte la rive nord de la Loire, et la détente continue au fil des pédales... Arrivé à Les-Ponts-de-Cé, je perds mon chemin, et deux vieux sur un banc me le font perdre un peu plus en m'indiquant une mauvaise direction. Je reviens donc sur mes pas, et finis par reprendre la voie vélo, juste à gauche après le pont. Très belle balade ici aussi.
Lorsque j'arrive à Bouchemaine, c'est la fête! 20ème marathon international de la Loire en canoë-kayak. Le village est en ébullition :-) Je monte la tente et file prendre une douche... glacée! La chaudière est en panne, et comme ils ferment le 30 septembre, ils ne font pas réparer. Tant pis pour mon rêve de douche bien chaude après ces 150km.
J'ai embarqué des lyophilisés, mais ce soir j'ai envie d'autre chose. Manger ça quand on a un site aussi beau sur les bords de la Maine, juste derrière le camping, c'est limite irrespectueux pour cette belle nature. Je pars donc acheter de quoi faire un pique-nique au bord de l'eau. Pain, pâté de campagne, saucisson, bleu d'Auvergne, banane, pomme, poire, Figolus, et un fabuleux petit vin d'Anjou pour accompagner le tout.
La soirée se déroule tranquillement, au rythme du jour qui s'endort. C'est très beau. Je reste assis-là au bord de l'eau jusqu'à ce qu'il fasse nuit, puis je m'engouffre dans la tente vers 20h30.
